Qui est Rosalie Cadron-Jette?
Une femme exceptionnelle
Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864)
Rosalie est née à Lavaltrie, le 27 janvier 1794. Fille d’Antoine Cadron dit Saint-Pierre et de Marie-Rosalie Roy, dite Desjardins. Ses parents étaient cultivateurs, ils n’étaient pas riches, mais ils jouissaient de cette modeste aisance qui est le fruit du travail assidu.
Tout le monde devrait connaître l’histoire de cette femme remarquable née à Lavaltrie, où elle a vécu de nombreuses années, avant de poursuivre ailleurs son extraordinaire destinée… Enfant modèle, épouse vertueuse, mère de onze enfants, dont seulement les six nés à Lavaltrie survécurent, elle était reconnue pour sa grande charité. Après son veuvage, elle entreprenait, sur les conseils de Mgr Bourget, d’établir une communauté, vouée à l’assistance aux mères célibataires: l’Institut des Sœurs de Miséricorde.
Sous le nom de Mère de la Nativité, elle réussissait, malgré les préjugés, les méchancetés et les difficultés de toutes sortes, à mener à bien cette noble tâche. Aujourd’hui, la cause de sa béatification est à l’étude à Rome. Nul doute que dans un avenir plus ou moins rapproché, nous pourrons prier une Sainte, née chez-nous à Lavaltrie.
Sa vie à Lavaltrie
Photo : La maison de Rosalie vers 1925. Le 27 janvier 1794 naît dans cette maison, Marie Rosalie, fille aînée d’Antoine Cadron dit Saint-Pierre, cultivateur, et de Rosalie Roy dit Desjardins, sage-femme, ce qui inspirera probablement sa future vocation. Rosalie aura un frère mort-né et finalement une petite sœur, Sophie, en 1806. Cette naissance est un véritable cadeau de la vie pour l’adolescente au cœur rempli de tendresse. On sait peu de choses de son enfance, mais plusieurs ont témoigné qu’elle était une «enfant accomplie» et faisait la «joie de ses parents».
«Enfant promise à de grandes choses» Le curé qui l’a baptisée
Épouse aimante et heureuse
Rosalie a dix-sept ans, le 7 octobre 1811, lorsqu’elle épouse Jean-Marie Jetté «garçon-voyageur», de seize ans son aîné. Le couple habitera la maison familiale donnée par les parents de Rosalie à la condition qu’ils prennent soin d’eux.
«Elle était toujours contente et joyeuse, elle n’était jamais de mauvaise humeur… tout était propre et en parfait ordre dans sa maison… Elle vivait en parfaite harmonie avec son mari qui l’encourageait et la secondait dans ses bonnes œuvres.» Sophie, sœur de Rosalie
Mère attentive et dévouée
Rosalie donne naissance à onze enfants; seuls les six premiers, nés à Lavaltrie, atteindront l’âge adulte. N’ayant pas eu la chance d’apprendre à écrire, elle connaît pourtant la lecture. «Comme elle demeurait loin des écoles, c’était elle qui nous instruisait, elle nous faisait réciter le catéchisme pour la première communion, ainsi qu’à tous les enfants du voisinage. Elle avait une grande patience pour instruire les enfants, elle leur parlait toujours avec douceur.» Enfants de Rosalie
Femme d’une charité sans borne
«Extrêmement charitable, il n’y avait pas de borne à sa charité. Je l’ai vu prendre du butin de sa maison vêtissant les pauvres passants, … une galette au beurre de dedans son four et la donner à un passant, … ses volailles et ses œufs et les porter aux pauvres malades et cela en grande quantité, faisant la charité à tous ceux qui se présentaient.» Sophie, sœur de Rosalie
«Les pauvres étaient ses amis les plus intimes; combien de fois elle s’est dépouillée de ses vêtements pour en vêtir les pauvres; les soins qu’elle donnait aux malades étaient des plus tendres.» Léocadie, fille de Rosalie